Santé

10 conseils pour adopter facilement une alimentation durable

2023-09-15
La photo montre un portrait de Maëva Gébert, rédactrice pour le blog de Barnabe.io.
Maëva Gébert
Diététicienne
L'image montre une caisse avec des légumes bio, deux bocaux d'oléagineux et deux sacs réutilisables.

Aujourd’hui, notre système alimentaire est au centre de nombreuses problématiques. Et ce car il a notamment un impact environnemental considérable : émissions de gaz à effet de serre, pollutions diverses… Alors, comment adopter une alimentation plus écologique et plus saine au quotidien ? Voici quelques conseils !

1) Manger équilibré

Des études nutritionnelles (étude Inca 3, 2014-2015, ANSES) montrent que nous mangeons trop de protéines d’origine animale, trop de sucre, et trop de sel. Dans le même temps, ces études montrent aussi que notre consommation de fibres est insuffisante. En cause, une consommation insuffisante de fruits, de légumes, de légumineuses, et de produits céréaliers complets. 

Adopter une alimentation plus saine et durable passe donc par de meilleurs choix alimentaires : réduire sa consommation de produits transformés, de charcuterie, de protéines animales ou de glucides simples. Et les remplacer par des produits comme les légumes, les légumineuses, les céréales complètes : autant d’alternatives savoureuses, durables et saines.

2) Consommer moins de viande

L’élevage est l’un des principaux secteurs émetteurs de gaz à effet de serre (GES). En effet, une protéine de bœuf, par exemple, émet 13 fois plus de CO2 qu'une protéine végétale. Pourquoi ? Parce qu’un animal consomme des aliments (herbe, maïs, soja, céréales etc.) produits eux-mêmes en grande quantité, parfois à l’autre bout du monde et en culture intensive, et générant ainsi des émissions de GES, mais aussi des consommations de pesticides, des rejets dans l’eau, l’air… A savoir que les ruminants rejettent aussi « naturellement » de grandes quantités de méthane dans leur vie ! C’est un autre gaz à effet de serre mais qui a un effet 25x plus puissant que le CO. Si nous voulons réduire l’empreinte écologique de notre alimentation, un geste simple et efficace serait de diminuer notre consommation de viande. Il ne s’agit pas de bannir les protéines animales mais de les réduire. Pour remplacer cet apport en protéines, nous pouvons augmenter notre consommation de légumineuses (pois chiches, haricots secs, lentilles…).

3) Lutter contre le gaspillage alimentaire

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 1,3 milliard de tonnes, soit un tiers des aliments, sont jetés chaque année sur Terre. En France, ce sont près de 10 millions de tonnes de nourriture qui sont gaspillées par an tout au long de la chaîne alimentaire. Cela représente 30 kg d’aliments par Français et par an.

Pour agir à notre échelle, il existe de nombreuses solutions anti-gaspillage : faire une liste de courses, cuisiner les restes, congeler les aliments, faire la différence entre date limite de consommation et date de durabilité minimale…  

Vous pouvez aussi sauver de la poubelle des aliments et faire des économies de courses par la même occasion avec des applications comme Phenix ou TooGoodToGo.

4) Manger de saison

Manger de saison est non seulement une solution pour réduire l’impact environnemental de notre alimentation, mais permet aussi d'adopter une alimentation plus saine et juste. 5% de Français déclarent consommer des tomates en hiver. De même pour les fraises, 1 kg consommé en hiver génère 40% d'émissions de gaz à effet de serre de plus que la même quantité produite en saison. Manger de saison permet de promouvoir un système agricole bien plus économe que celui de l’agriculture intensive. 

Manger de saison c’est aussi adapter son alimentation aux besoins de son corps. Les fruits et légumes d’hiver n’apportent pas forcément les mêmes nutriments que ceux d’été. De plus, les aliments de saison sont considérés comme les plus savoureux !

5) Se renseigner sur les labels écologiques

Les écolabels assurent un haut niveau d’exigence en ce qui concerne la limitation des impacts des produits et services sur l’environnement ainsi que sur la santé, tout en sauvegardant un niveau égal de performance. Reconnaître les labels permet de faciliter les courses en magasin. On peut se fier à l’écolabel pour choisir des produits équitables. Et ainsi adopter une alimentation durable. Par exemple, pour le poisson, le label MSC promeut une pêche durable de façon à ce que les stocks de poissons restent productifs et sains. Ou l’ASC, qui concerne uniquement l’aquaculture et prévoit entre autres de conserver l’habitat naturel où l’aquaculture est implantée, de protéger l’intégrité génétique des espèces sauvages, de veiller à ce que les eaux usées correspondent à certaines normes, etc.

6) Privilégier les circuits courts

Les circuits courts, via des réseaux d’AMAP (Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne) permettent de lier directement un producteur à un petit groupe de consommateurs. Producteurs et consommateurs trouvent de nombreux avantages à ce mode de fonctionnement, et l’environnement aussi est gagnant ! Le producteur, lui, est rémunéré de manière plus juste tout en ayant les bénéfices de la vente directe. Quant aux consommateurs, ils ont dans leurs assiettes des produits frais, de saison, cultivés localement et de qualité.

Des solutions comme Alancienne vous permettent d’être livrés chez vous. A la clé, des aliments frais et de saison, des packagings recyclés et tout ça en privilégiant le circuit court !

7) Éviter les emballages inutiles

Le sur-emballage est un fléau, à la fois en termes d’énergie consommée pour les produire (et réfléchissez à la durée de vie d’un sac plastique…), mais aussi car souvent en plastique avec un risque de se retrouver dans nos océans.

Voici quelques conseils pour les éviter : choisir des aliments avec le moins d’emballages possibles, se tourner vers le vrac, utiliser ses propres contenants (bocaux, sac en tissu, gourde…), privilégier les emballages en verre qui sont plus sains, et recyclables presque à l’infini. Aussi, des emballages mal triés peuvent finir dans la nature, où ils contribuent à la pollution des océans et à d’autres problèmes environnementaux, alors restez vigilants même devant vos poubelles ! Mais attention : moins d’emballages ne veulent pas forcément dire pas d’emballage du tout ! Certains emballages sont utiles, notamment lorsqu’ils permettent de mieux gérer les stocks de nourriture et donc de réduire le gaspillage alimentaire.

8) Privilégier le bio

Dans l’agriculture classique dite conventionnelle, de nombreux pesticides et engrais chimiques sont utilisés, ce qui s’avère néfaste pour les sols, et pour l’environnement en lui-même dont la biodiversité. Les pesticides affectent tous les organismes ainsi que les environnements dans lesquels ces organismes évoluent. Ainsi, selon l’Union européenne, 24,5 % des espèces vulnérables ou en danger sont menacées par les déchets agricoles (parmi lesquels les pesticides et les engrais), notamment les abeilles, les libellules, les amphibiens. En plus de détruire directement la biodiversité, les pesticides affectent des maillons essentiels de la chaîne alimentaire. Les oiseaux des champs en sont une illustration flagrante. En plus d’être directement empoisonnés, ils souffrent d’une réduction drastique de leurs ressources alimentaires (insectes, graines…). Dans l’agriculture biologique, ce sont des matières organiques végétales ou animales qui sont utilisées, et forcément, les sols ne subissent pas d’agressions dues aux produits chimiques.

Pour aller plus loin, l’agroécologie est un ensemble de méthodes de productions respectueuses de l'environnement. Développer une démarche agro-écologique, c’est adopter des pratiques qui tiennent compte des équilibres de la nature et des services qu’elle rend. Comment ? En réduisant les intrants, c’est-à-dire l’ensemble des ressources externes utilisées par l’agriculteur : pesticides, engrais, antibiotiques mais aussi carburants, eau d’irrigation, aliments pour le bétail…

Alancienne est une petite entreprise qui favorise l’agroécologie et pas que !

Comme mentionné plus haut, les fruits et légumes proposés sont frais et de saison, ils sont cueillis le matin et livrés au cours de la journée. 

9) Privilégier les produits de la mer gérés durablement

La surpêche est un problème mondial qui a des répercussions environnementales, mais aussi sociales et économiques. Les conséquences de la surpêche sont considérables : disparition de certaines espèces marines, bouleversement des écosystèmes et chaînes alimentaires, entre autres… Lorsqu’elle est durable, la pêche est plus respectueuse des espèces et de l’environnement. Auquel s’ajoutent aussi des bénéfices pour les consommateurs. Pêcher durablement c'est limiter ses prises, contrôler sa pêche mais également respecter l'ensemble de la flore de nos océans. Une prise de conscience sur cette surexploitation pourrait sur le moyen terme augmenter de nouveau le nombre de poissons qui peuplent les eaux du globe, ou du moins, maintenir sa population. 

10) Composter ses déchets alimentaires

Les biodéchets représentent 30% de nos poubelles, pourtant ils peuvent être valorisés en compost et ainsi avoir une deuxième vie utile !

Et s’ils restent dans nos poubelles, les biodéchets - souvent humides - réduisent l’efficacité de l’incinération, et provoquent des émissions de méthane en décharge. Pour réduire ses déchets au quotidien, le compostage est une solution efficace. Ce procédé naturel permet de décomposer la matière organique grâce aux micro-organismes (bactéries, champignons…) en présence d’oxygène et d’eau. C’est certain qu’il est plus facile de le faire lorsqu’on dispose d’un jardin, mais de plus en plus de points de collecte de compost s’installent en ville, renseignez-vous !

Pour aller plus loin, découvrez notre cycle de webinaires sur la Santé et l'Environnement, disponibles en replay.

Sources externes :

  • Bouger, M. (s. d.). Manger plus « durable » , c’est forcément plus cher ? Manger Bouger. Consulté le 10 août 2022, à l’adresse https://www.mangerbouger.fr/manger-mieux/bien-manger-sans-se-ruiner/bien-manger-en-preservant-la-planete-sans-se-ruiner-c-est-possible/manger-plus-durable-c-est-forcement-plus-cher
  • Ecolabels - NF • Meilleurs pour l’environnement, meilleurs pour vous. (2019, 5 février). Ecolabels. https://www.ecolabels.fr/
  • INCA 3 : Evolution des habitudes et modes de consommation, de. (2022, août 31). Anses - Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. https://www.anses.fr/fr/content/inca-3-evolution-des-habitudes-et-modes-de-consommation-de-nouveaux-enjeux-en-mati%C3%A8re-de

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