Avez-vous déjà entendu parler de la périménopause, ou aussi dit préménopause ? Terme moins connu que la ménopause, il s’agit pourtant de la période de transition inévitable qui la précède. Durant cette période, de nombreuses femmes ressentent des symptômes dont elles ne connaissent pas forcément l’origine. Et tout comme pour la ménopause, chaque femme vit cette période de manière différente. Vous pensez être en périménopause ? Vous trouverez dans cet article de précieux éléments pour mieux comprendre votre situation.
Qu’est-ce que la périménopause ?
La ménopause est le processus naturel en lien avec la fin de l’activité ovarienne chez la femme. En d’autres termes, avec l'épuisement du stock de follicules ovariens, les ovaires ne produisent plus suffisamment d'œstrogènes et de progestérone, hormones sexuelles féminines, entraînant entre autres l’arrêt définitif de l’ovulation et des règles. Une femme est officiellement ménopausée dès lors qu’elle n’a pas eu ses règles durant 12 mois consécutifs.
Mais ces modifications physiologiques ne se font pas brutalement. Et non, les femmes ne se réveillent pas ménopausées du jour au lendemain ! Elles passent par une période de transition, durant laquelle la production d’hormones diminue graduellement, rythmée par des pics de sécrétion d’œstrogènes. C’est ce processus que l’on appelle périménopause. Et cette transition, qui impacte le corps des femmes, est souvent accompagnée de différents symptômes. Nous vous en disons plus ci-dessous. Mais avant cela, faisons un point sur les termes utilisés.
Quelle est la différence entre préménopause et périménopause ?
Vous avez peut-être déjà entendu parler de périménopause, et non pas de préménopause ? Ou l'inverse ?
En accord avec la terminologie médicale, il serait plus juste de parler de « périménopause » pour définir la phase de transition qui précède la ménopause, et non de « préménopause ». En effet, ces dénominations désignent des phénomènes différents.
Préménopause
D’origine latine, le préfixe pré- signifie « avant ». Le terme « préménopause » désigne donc initialement toute la période avant la ménopause, c'est-à-dire entre l’apparition des premières règles et le dernier cycle menstruel. D’autres l’utilisent pour désigner la période durant laquelle le cycle menstruel est perturbé, mais sans autres symptômes, et qui précéderait la périménopause.
Périménopause
Le terme « périménopause », quant à lui, met tout le monde d’accord, et fait référence à un temps plus réduit. En effet, le préfixe peri-, issu du grec, se traduit par « autour de ». La périménopause désigne à l’origine la période autour de la ménopause (avant, pendant et après), du début de la transition jusqu’aux 12 mois révolus sans règles. Mais la communauté médicale utilise généralement ce terme pour désigner uniquement la période entre le début de la transition et la ménopause.
À quel âge a lieu la périménopause ?
La ménopause arrive en moyenne à l’âge de 51 ans en France, mais elle peut s'installer plus largement entre 45 et 55 ans, et parfois bien plus tôt en cas de ménopause précoce.
La périménopause quant à elle dure en moyenne 4 ans et débute donc en moyenne à partir de 45 ans. Mais tout comme pour la ménopause, il existe des variations importantes d’une femme à l’autre. En effet, des disparités existent concernant la durée de cette période allant de quelques mois pour certaines, à une dizaine d’années pour d’autres.
Quels sont les symptômes de la périménopause ?
Toutes les femmes ne sont pas sur le même pied d’égalité en ce qui concerne les symptômes de la périménopause et de la ménopause.
Alors que certaines femmes traversent cette période sans grande difficulté, d’autres vont devoir faire face à de nombreuses manifestations physiques ou psychologiques. À noter, certains symptômes sont transitoires. D’autres vont durer jusqu’à la ménopause, voire au-delà.
Cycles et flux irréguliers
Comme expliqué précédemment, la ménopause s’installe progressivement, entraînant une modification des cycles menstruels. La diminution du taux d’œstrogènes induit la réduction du flux des règles, mais aussi de leur fréquence.
On peut noter que ce changement hormonal n’est pas linéaire. Les règles pourront être abondantes, voire hémorragiques pendant plusieurs jours, c’est la conséquence de pics de sécrétion d’œstrogènes.
Et le syndrome prémenstruel (ou SPM, ensemble de symptômes physiques et psychologiques qui débutent plusieurs jours avant le début des règles et qui prend fin peu de temps après le début des règles) peut s’intensifier durant cette période.
Bouffées de chaleur
C’est généralement le premier symptôme qui vient à l’esprit lorsque l’on pense à la ménopause. Les bouffées de chaleur sont dues au dérèglement hormonal. Elles correspondent à des sensations de chaleur intense au niveau du visage et du buste, qui peuvent durer de quelques secondes à plusieurs minutes.
Prise de poids
C’est sans doute l’un des symptômes les plus mal vécus par les femmes en transition ménopause. Cette prise de poids est due, entre autres, aux différents changements hormonaux qui entraînent une diminution du métabolisme de base chez la femme. Mais ce n’est pas la seule raison pour lesquelles les femmes ont tendance à prendre quelques kilos durant cette période : facteurs génétiques ou environnementaux, troubles du sommeil et sédentarité peuvent aussi faire grimper le chiffre sur la balance.
Pour rappel, adopter une alimentation équilibrée et pratiquer une activité physique régulière peuvent avoir de réels impacts positifs, et réduire ce symptôme qui en tracasse plus d’une.
Autres symptômes
Les deux symptômes énoncés ci-dessus sont les plus courants et facilement attribuables à la ménopause. Mais d’autres manifestations, plus rares, peuvent survenir, parmi lesquelles :
- Sueurs nocturnes ;
- Anxiété ;
- Troubles de l’humeur ;
- Sensibilité mammaire ;
- Sécheresse vaginale ;
- Troubles du sommeil ;
- Céphalées ;
- Fatigue ;
- Difficultés de concentration etc.
Quels sont les traitements pour la périménopause et la ménopause ?
Il n’existe pas de traitement pour retarder la ménopause ! En revanche, il reste possible d’atténuer certains symptômes.
Pour soulager les symptômes qui impactent le plus votre vie quotidienne et en cas de ménopause difficile à vivre, votre médecin pourra vous proposer des traitements hormonaux.
Pour celles qui ne sont pas éligibles ou qui ne souhaitent pas prendre de traitement hormonal, il est important de rester zen : yoga, méditation, activité physique & détente seront vos meilleurs alliés, avec la limitation du tabac et de l'alcool.
Et certaines femmes se tournent vers d'autres solutions alternatives pour tenter d'atténuer leurs symptômes, notamment les bouffées de chaleur : compléments alimentaires, extraits de plantes, acupuncture, homéopathie...
Enfin, la mise en place de nouvelles habitudes alimentaires, accompagnée par exemple par une diététicienne, peut également réduire les symptômes et prévenir les risques de développer des maladies chroniques à partir de la ménopause, tout en limitant la prise de poids.
Sources externes :
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